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L’action d’une petite association : "BlueEnergy"

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Quand l’Énergie solaire aide le développement

mercredi 24 février 2016, par André-Jean

Quelques fourmis s’affairent. Leur agitation a-t-elle un sens ? Leurs efforts pourraient-ils laisser une trace dans le paysage de ce vaste pays ? La construction d’une société globale peut-elle s’élever autrement qu’en s’appuyant sur les espoirs qui poussent des individus les plus divers à tisser des liens solides ? Que peut faire blueEnergy [1], petite association française [2], pour contribuer au développement en Éthiopie ? Que peuvent attendre les Éthiopiens de son action ? Que peuvent-ils espérer ensemble ?

Résumé

L’Éthiopie est un grand pays (2 fois la surface de la France métropolitaine), situé dans la ceinture intertropicale, ensoleillé. Il hérite d’une longue et riche civilisation et n’a pas connu la colonisation (à l’exception d’une courte période d’occupation italienne). Sa population demeure en forte croissance démographique et, malgré l’accélération récente du développement du pays, elle reste l’une des plus pauvres du monde. Le potentiel agricole est important. Il est malheureusement largement obéré depuis un siècle avec une déforestation drastique, un surpâturage, des pratiques culturales sur pentes inappropriées. L’érosion des sols est un problème majeur.

C’est dans ce contexte que la Fondation EDF, blueEnergy, en partenariat avec l’ONG éthiopienne MCMDO, réalisent des actions à destination humanitaire s’appuyant sur la production et l’utilisation d’électricité photovoltaïque solaire. Une nouvelle mission réalisée en février 2016 a permis de conforter les projets existants, d’en préparer de nouveaux, de nouer des contacts à haut niveau, de lancer l’action de « capacity building » avec une cellule technique sur l’énergie solaire auprès de MCMDO.

Au-delà, les caractéristiques du pays laisse entrevoir un fort potentiel dans le développement de ce type d’équipement et de savoir faire pour les prochaines années, encore accru par les objectifs d’un développement durable sans émissions de gaz à effet de serre. L’Éthiopie a de bonnes raisons d’espérer mettre en œuvre un processus de développement modèle en Afrique et de pouvoir ainsi bénéficier des soutiens prévus notamment dans le cadre de l’accord de Paris lors de la COP21.

Sommaire

Éthiopie, vieux pays en devenir

La carte touristique de l’Éthiopie nous explique que c’est une contrée de merveilles et d’enchantements, un pays avec l’une des plus riches histoires du continent Africain, un paysage plein de contrastes et de surprises, d’endroits perdus et sauvages, de foyers de diverses cultures et de peuples aimables descendant d’une des quelques plus vieilles civilisations.

A coup sûr l’Éthiopie porte les traces et les restes des hominidés les plus anciens, certains de plusieurs millions d’années, telle que Lucy découverte par Yves COPENS et ses équipes. A coup sûr aussi, ses populations héritent de civilisations les plus anciennes. Le pays peut se glorifier de n’avoir pas été colonisé. Et l’organisation de l’État y est aussi une vieille histoire.

Le pays actuel s’étend sur 1 137 000 km2, (environ deux fois la France métropolitaine) à équidistance de l’équateur et du tropique du Cancer dans l’est de l’Afrique. Le pays est traversé du nord-est au sud-ouest par la faille du Grand Rift qui sépare la plaque tectonique de la Corne de l’Afrique du reste du continent. De part et d’autre, des montagnes dont les plus hautes culminent à plus de 4 600 m (Ras Dashan). C’est un château d’eau pour de nombreux pays de l’Afrique de l’Est et notamment du Soudan et de l’Égypte avec le Nil.
Le relief et la proximité de l’océan Indien donnent à l’Éthiopie une large variété de climats. Seules les régions du Sud-Ouest ont un climat tropical. Les autres sont sous l’influence de l’altitude et de la mousson.

Évolution de la population éthiopienne de 1960 à 2015
Données : Banque mondiale

La population éthiopienne est estimée à 97 millions d’habitants en 2014. Sa densité s’élève à 88 hab./km2. Avec 5,15 enfants par femme et 37,27 naissances pour 1 000 habitants, la croissance démographique est de 2,89 %. Ainsi, en 2050, la population pourrait atteindre 148 M habitants. L’âge médian est inférieur à 18 ans et l’espérance de vie à la naissance est d’environ 63 ans. Addis-Abeba, la capitale, approche les 3 millions d’habitants, la seconde ville est plus de 10 fois moins peuplée.
L’Éthiopie connaît une faible émigration de 0,22 pour 1000 habitants.

Le taux d’alphabétisation est de 57,2% pour les hommes et 41,1% pour les femmes. Le taux de scolarisation en école primaire était de 84 % en 2006. L’Amharique est la langue officielle. Mais de nombreuses autres langues sont parlées : oromo, somali, tigrina, gurage, sidamo, gamao-gofa-dawro, wolaytta, afar, adiya, gedeo, kambatta. Ces langues sont l’apanage de divers peuples d’Éthiopie. Les religions pratiquées sont en premier lieu le Christianisme orthodoxe puis l’Islam, le Judaïsme et plusieurs formes d’animisme.
La vieille civilisation éthiopienne et l’absence de domination extérieure longue donne à l’art et la culture éthiopiennes des caractères spécifiques marqués.

La République fédérale démocratique d’Éthiopie (RFDE) est un régime parlementaire fédéral et bilatéral [3]. Le pouvoir exécutif appartient au Premier ministre et au Conseil des ministres.
Au plan politique, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) a remporté toutes les élections depuis 1995. Cette coalition est dominée par le Front de libération du peuple du Tigré. Les élections de mai 2010 ont encore renforcé le FDRPE. Ce parti a été présidé depuis 1995 par Meles Zenawi, également premier ministre d’Éthiopie jusqu’à son décès en août 2012. Son successeur à la tête de l’exécutif est Hailemariam Desalegn.

Si dans son voisinage, les relations avec l’Érythrée, ancienne province du pays, sont extrêmement tendues, et si, des instabilités persistent le long des frontières du Soudan et de la Somalie, l’Éthiopie est un pays précocement ouvert vers l’international. En 1923, il est admis à la Société des Nations et, depuis la Seconde Guerre mondiale, il joue un rôle actif dans le monde et dans les affaires africaines. Membre des Nations Unies dès 1945, l’Éthiopie prend part aux opérations de l’ONU en Corée en 1951 et au Congo en 1960. L’ancien Empereur Hailé Sélassié est l’un des fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Addis-Abeba en est le siège, ainsi que de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU.

L’Éthiopie dispose de plus de 700 000 km2 de terres arables. Les 14 plus importantes rivières traversant le pays constituent des ressources en eau immenses. Cependant le gouvernement estimait qu’à la fin des années 1980 seulement 15 % des terres étaient cultivées tandis que 51 % étaient des pâturages. Le cheptel est constitué de 27 millions de bovins, 24 millions d’ovins et 18 millions de caprins, plaçant le pays au premier rang continental et au dixième au niveau mondial.
Avec ce potentiel, l’agriculture devrait constituer une ressource stratégique pour l’Éthiopie. Pourtant, la production agricole représente malheureusement aujourd’hui la première menace pour le pays. Selon la Banque mondiale, entre 1980 et 1987 la production agricole a augmenté de 2,1 % par an alors que la population augmentait de 2,4 %. Cela explique en partie que le pays ait dû faire face à une famine tragique qui fit 1 million de morts entre 1984 et 1986. La croissance démographique et les changements climatiques amplifient les risques [4]. La précarité alimentaire concerne structurellement les 6 à 8 millions d’habitants les plus pauvres, principalement paysans, éleveurs et ruraux. La sécheresse qui frappe depuis 2015 pourrait ajouter jusqu’à 12 millions de personnes faisant peser ainsi le stress alimentaire sur 15 à 20 % de sa population [5]. En outre, parfois, la modernisation du pays peut avoir des conséquences fâcheuses sur certaines populations lorsque les pratiques de « culture de décrue » sont interrompues par le remplissage de grands barrages en amont, ou bien lorsque la création de périmètres de cultures intensives restreint l’accès à l’eau des pasteurs nomades.

Du fait de l’augmentation des populations et des troupeaux, la déforestation s’est considérablement accrue au cours du 20ème siècle : les forêts ne constituent plus que 3 % du territoire en 2007, contre une estimation de 40 % au 19ème siècle. L’érosion des sols est l’un des problèmes majeurs du pays. Tout au long du 20ème siècle et aujourd’hui encore, la déforestation, le surpâturage et des pratiques de culture sur pente non adaptées ont contribué à éroder les sols. Ce phénomène est renforcé par le relief accidenté du pays, des pluies souvent brèves mais très intenses et des siècles de pratiques agricoles qui ne prévoyaient aucune mesure de conservation.
Toutefois, des efforts de reforestation ont permis d’inverser cette tendance. L’ONG World Ressource Institut [6] apporte le témoignage d’une politique réussie d’aménagement des terroirs à grande échelle qui, en outre aujourd’hui, participe à la séquestration du gaz carbonique dans la croissance forestière [7].

Le potentiel de ressources énergétiques de l’Éthiopie est considérable. Pour les seules énergies renouvelables, il est estimé à 45 GW en hydroélectricité, 5 GW de géothermie, 100 GW éolien [8]. Le potentiel de production d’électricité solaire n’est pas moins important. La couverture de 1 % de la surface du pays avec des panneaux PV représenterait un potentiel de production de 1 500 TWh/a [9] Selon l’AIE [10], en 2013 et pour 94 millions d’habitants cette année là, la consommation d’énergie primaire se chiffrait à 0,51 tep/hab, dont l’électricité représentait 65 kWh/hab [11] dont seulement 10 % produite à partir d’énergies fossiles.

Au plan économique, le PIB du pays s’élevait à 56 milliards de US$ en 2014 [12], et le RNB par habitant [13] est de 550 US$ [14] qui situe l’Éthiopie parmi les pays les plus pauvres. Contrepartie positive au plan global, le pays est l’un des moins émetteurs de CO2 de la planète avec 0,1 tonne par an et par habitant en 2011 [15]. Le taux de la croissance économique en 2014 était de 8,2 %.

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Amour et volonté d’équité mobilisent mécénat et ONGs

Comment les hasards d’une rencontre et l’amour conduisent à découvrir le pays de sa compagne ? Pourquoi la misère qui y règne le choque-t-il ? Qu’est-ce qui fait passer de la révolte à l’action et de là à la mobilisation de moyens autour de soi ? Comment une production industrielle de plus de 30 000 panneaux photovoltaïques souples, non rentables à installer, est devenue une ressource pour des projets humanitaires ? Nous laisserons les réponses à ces questions à l’intimité des choix personnels et aux possibilités qu’offre une grande entreprise.

Jean-Louis QUERI, est physicien. Il travaille à la direction de la recherche d’EDF. Il a découvert l’Éthiopie voilà 15 ans environ. Avec le soutien de la Fondation EDF, il a pu initier le don, le transport, l’installation d’une partie de ces panneaux pour répondre à des besoins en quelques points du pays.

Mais œuvrer depuis la France est évidemment difficile. Il a vite fallu s’appuyer sur une structure du pays. Les hasards des contacts humains ont encore aidé le cour des choses. Mother and Children Multisectoral Development Organization, MCMDO est une ONG éthiopienne qui travaille en faveur des mères et des enfants désavantagés pour renforcer leur accès aux soins, à l’éducation et à toutes les autres conditions de vie. Elle s’associe à des communautés désintéressées dans toute l’Éthiopie avec une focalisation actuelle sur Addis Abeba, et les régions fédérées de Amhara, Benshangul Gumuz, Oromia. Elle emploie une centaine de personnes et anime une dizaine de délégations. Elle était dirigée par le Dr Eschetu Mengistu, jusqu’en 2015 et depuis par la Dr Roman N Kifle. Elle a son siège à Addis Abeba. Ses actions ont amélioré les conditions de vie d’environ 6 millions de bénéficiaires directs et indirects.

La Fondation EDF souhaitait avoir également un relai avec une ONG en France. De nouveau au bonheur des connaissances personnelles, blueEnergy [16] entre dans la boucle en 2014. Cette association a une quinzaine d’années. Elle fait partie du groupe blueEnergy de trois ONGs. La première, créée par les fondateurs, est une ONG opérationnelle pour appuyer le développement dans la région de BlueFields, sur la côte Atlantique du Nicaragua. Deux autres lui apportent assistance et collectent des moyens, l’une en France, la seconde en Californie. blueEnergy - France a décidé d’élargir son champ d’intervention et de partager son savoir faire vers d’autres besoins et dans d’autres pays. Après une mission sans lendemain en Tanzanie, elle développe un partenariat avec la Fondation EDF en Éthiopie. blueEnergy convainc cette dernière que la pérennité des projets réalisés avec MCMDO nécessite un renforcement des capacités avec une montée en compétences et en autonomie de l’équipe locale. Pour la mise en œuvre de ce programme, deux techniciens seront embauchés par MCMDO, afin de constituer une cellule technique, qui sera accompagnée par un VSI [17], avec objectif de mettre en place les futurs projets et de maintenir les projets existants.

Les projets impliquent également, au cas par cas :

  • Les bureaux de l’eau des régions Oromo et du Harerge,
  • La présidence et le bureau de l’eau et énergie de la région Tigray,
  • EEPCO, la compagnie d’électricité éthiopienne, qui depuis deux ans s’est partagée en deux pour assurer d’un côté la production et le transport, de l’autre la distribution du courant électrique.

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10 réalisations fonctionnent déjà

Les premières réalisations :

Les premiers apports de la Fondation EDF en électricité renouvelable ont séduit les autorités locales qui ont demandé la multiplication d’opérations similaires. Quatre pompages solaires sur le même modèle furent réalisés par MCMDO, blueEnergy et la Fondation EDF.

Pompage solaire 2 kWc dans les districts de Fedis et Harerghe
Mise en service de 4 stations de pompage en octobre 2015

Mme Azeb Asnake, directrice d’EEPCO, avait demandé de lui apporter des propositions de solutions en vue d’alimenter en électricité les populations sans raccordement au réseau électrique national. Un démonstrateur, dénommé KASECH, est installé au siège MCMDO, dans un quartier déshérité, derrière le lycée Français d’Addis Abeba. Celui-ci doit permettre de tester une alimentation électrique alternativement séparée ou reliée au réseau.

Projet de 17 kWc à Kasech, siège de MCMDO
Installation terminée, tests & mise en service en Février 2016. Phase de test à venir avec EPCO – mode Off Grid/ On Grid

Shinele est une bourgade en proximité de Dire Dawa dans le Nord-Est du pays, région célèbre pour sa production de fruits et de jus de fruits. La coopérative agricole AgroPeace regroupe 15 producteurs de fruits. MCMDO, blueEnergy et la Fondation EDF sont ensemble pour réaliser et remettre avant mars 2016 une installation de production électrique solaire qui alimente deux grands réservoirs de 100 m3. En aval, l’eau pompée irrigue en gravitaire un verger d’environ 10 ha. En outre, la réalisation inclut un dispositif pour effrayer les animaux sauvages par des flash lumineux la nuit. La coopérative s’est engagée à former les exploitants voisins et les bénéficiaires finaux devraient atteindre 15 000 personnes.

A Fadji, 120 km à l’ouest d’Addis Abeba, la Fondation EDF réalise l’éclairage et l’adduction d’eau d’une école. Les panneaux sont préparés avec MCMDO qui assurera la maintenance.

D’autres projets sont à venir et notamment dans la région OUEST pour l’amélioration des conditions de vie pour un camp de 40 000 réfugiés à Gambella. Ce projet est porté par les ONGs MCMDO et GOAL [18].

Dans le cadre des nouveaux projets, à la demande d’EEPCO, la Fondation EDF et MCMDO mettent à disposition des panneaux solaires pour des projets de pompage desservant des populations défavorisées en amont du barrage Tékézé.

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Mission blueEnergy - Fondation EDF — février 2016

Mission du 12 au 29 février en Éthiopie, elle a impliqué pour des périodes plus ou moins longues :

  • Jean-Louis QUÉRI, EDF, direction de la recherche et développement, Chatou,
  • Jacky BAULEY, blueEnergy, délégué général,
  • André-Jean GUÉRIN, administrateur blueEnergy et administrateur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
  • Roland EREMBERT, Fondation EDF,
  • Eric NANTEAU, EDF, direction de la recherche et développement, Chatou,

La mission a inclus un déplacement de 3 jours Mékélé. Les personnalités suivantes ont été rencontrées (pour la plupart lors de cette mission et pour certaines lors des missions précédentes) :

  • Dr ROMAN N. Kifle, Directrice générale, et les personnes qui travaillent au siège de MCMDO,
  • Pauline LECOINTE, Attachée de coopération, Ambassade de France Addis Abeba,
  • Bethel ZEMEDKUN, Project Executive, Ambassade de France Addis Abeba,
  • Jean-Michel le DAIN, directeur du SCAC, Ambassade de France Addis Abeba,
  • M Etienne RABATE responsable du service enseignement du SCAC,
  • Jean-Baptiste FAUVEL, Programme Manager, Délégation de l’Union Européenne,
  • Michele MORBIN, Responsable financement du programme ENDEV, Délégation de l’Union Européenne,

Région du Tigray

  • His Excellency Kiros Bitew, VP Gouvernement Régional de la Région Tigray
  • Dr Abraham, Directeur Bureau de l’Eau et Energie Région Tigray
  • Ato Maerg, Ato Fisseha, Responsables du département Energie Région Tigray

Université Mekele

  • Pr Kindeya Gebrehiwot, Président de l’Université
  • Pr Abdelkader, VP Université
  • Pr Asfafaw, Directeur du Centre d’Exellence Energie renouvelables,

Région Harar

  • Ato Arif Mohamed, Directeur Bureau Régional de l’Eau et Energie de Harar
  • Ato Munib, Responsable Bureau Eau et Energie du District Harar

ONG GOAL

  • John Rynne, Directeur GOAL en Ethiopie

GIZ [19]

  • Rainer Akala, Responsable implémentation programme ENDEV,

EEPCO [20]

  • Mme Azeb Aznake, Chief Executive Officer CEO,
  • Ato Oways, Responsable du Projet pompage solaire à Tékézé,

YEFAM Solar Energy PLC (sous-traitant éthiopien)

  • Ato Fasil Alemu, Directeur général & Technical manager

La mission a permis d’atteindre les objectifs suivants partagés par blueEnergy et la Fondation EDF :

  • Finir la mise en œuvre des projets de première phase,
  • Initialiser le programme de « capacity-building » de MCMDO : recherche de co-financement ; recrutement d’une équipe locale ; recrutement par blueEnergy de Sébastien BOURGEOIS, consultant énergie-climat, comme VSI [21] à partir de la mi-mars et pour une année renouvelable, et mise à disposition opérationnelle auprès de MCMDO. Initialisation d’un partenariat avec l’Université de Mékélé qui a développé un département d’énergie renouvelable et proposition d’un « Memorandum of Understanding » (MOU) [22] avec MCMDO et blueEnergy pour collaborer sur les projets et partager les connaissances sur l’énergie solaire, et accueillir des étudiants stagiaires.
  • Initialiser les projets de la 2ème vague : projet d’irrigation de 3 fermes dans la région Tigray ; accès à l’énergie pour 4 zones du camp de réfugiés de Gambella. Le lancement des nouveaux projets demandait de préciser la destination et la répartition des contenus en matériel solaire d’un deuxième conteneur que la Fondation EDF doit envoyer.

De son côté, la Fondation EDF poursuivait une mission de caractérisation d’un éventuel futur projet avec l’ONG locale OSD.

Enfin, Jean-Louis QUÉRI était porteur d’une proposition de MOU entre un laboratoire de l’École Polytechnique en France et l’Université de Mékélé, département énergies renouvelables. Le memorandum a été signé du président de l’université.

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Grands projets de développement éthiopiens

Le plan de transformation et de croissance, GTP [23] est un plan de cinq ans établi par le gouvernement éthiopien pour renforcer l’économie du pays avec la perspective d’une croissance du produit intérieur brut (PIB ou GDP en anglais) de 11 à 15 % par an de 2010 à 2015. Le GTP insiste particulièrement sur l’agriculture, le développement rural, l’industrie, les infrastructures, le développement humain et social, ainsi que sur la démocratisation et la bonne gouvernance.
Dans le secteur de l’énergie, il s’agit d’orienter les efforts pour réduire au minimum l’écart entre la demande et la fourniture d’électricité. Le Plan prévoit de promouvoir et accroître la couverture de la fourniture électrique, la fourniture d’une électricité efficace, appropriée et de qualité, ainsi que les économies d’énergie. Il recommande de prévenir les pertes d’électricité et de promouvoir les utilisations appropriées de l’énergie. Il ouvre ainsi la voie pour la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique.
A noter que le GTP II vient de sortir [24]. Il couvre la période 2016-2020. Il affiche des objectifs extrêmement ambitieux en terme d’augmentation de clients raccordés. Ceux-ce devraient passer de 2,5 à 7 millions.

Une loi cadre sur l’énergie a été promulguée le 27 janvier 2014. Elle remplace celle de 1997. Elle définit le cadre d’une régulation économique et technique du secteur de l’énergie et de la compagnie nationale d’électricité, EE&C (héritière d’EEPCO). Elle crée en outre l’autorité de l’énergie éthiopienne (EEA) avec le mandat de réguler le secteur de l’électricité, de renforcer l’efficacité énergétique et de réaliser des économies d’énergie. Elle doit promouvoir la compétitivité dans le secteur de l’énergie, d’assurer l’efficacité, la fiabilité, l’équité, d’un approvisionnement économique et sûr en électricité, ainsi que de promouvoir et mettre en œuvre les programmes de EE&C.
Cette loi et les instruments pour la mettre en œuvre ouvrent la porte à une stratégie pour l’efficacité énergétique éthiopienne. L’Union Européenne apporte un soutien à son élaboration, notamment celle de son cadre juridique.

Ventilation des consommations d’énergie finale par vecteurs énergétiques
Source : Energy Efficiency Strategy

La consommation d’énergie en Éthiopie est lourdement dépendante de la biomasse (bois, charbon de bois, sous-produits du bois, résidus de cultures, déjections animales, incluant le biogaz). La consommation finale d’énergie pour 2012 était de 37 Mtep [25]. L’énergie provenant de la biomasse représentait 30 Mtep.

Ventilation des consommations d’énergie finale par secteur
Source : Energy Efficiency Strategy

La presque totalité de cette utilisation énergétique de la biomasse était consommée dans le secteur résidentiel qui, au total, représente 92 % de la consommation énergétique finale du pays. La cuisson, et en particulier celle de l’Injera, le pain traditionnel éthiopien, absorbe 85 % des besoins domestiques en énergie à Addis Abeba, 6 % est utilisé pour l’eau chaude et le chauffage, et environ 1 % pour la lumière [26].

En conclusion, le problème majeur concernant la consommation d’énergie en Éthiopie provient de l’utilisation de la biomasse pour la cuisson. Il est impératif que cette question soit abordée et les options analysées pour remédier à la situation, non seulement pour libérer une consommation d’énergie mieux utilisée, mais surtout pour supprimer les graves problèmes de santé liés aux émanations de gaz et de poussières de cuisson ainsi que pour éviter la déforestation et ses conséquences sur l’environnement.

Logiquement, la stratégie d’efficacité énergétique prévoit un important volet sur l’éducation et la sensibilisation avec :

  • Le développement et la mise en œuvre de programmes pour agir à travers les marchés en faveur d’une utilisation efficace de l’énergie,
  • La construction de capacités et de formations,
  • La réalisation de sessions d’information du public pour l’ensemble du public et pour des groupes cible au sujet des mesures mises en œuvre.

Il y a probablement là pour MCMDO un chantier important, tant il est vrai que la réalisation d’économie d’énergie et les actions d’efficacité demandent un effort particulier auprès des populations les plus défavorisées.

Dans le même temps le document gouvernemental « Climate-Resilient Green Economy » [27] identifie plus de 60 initiatives qui pourraient aider le pays à réaliser ses objectifs de développement tout en limitant ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2030 à environ 150 Mt CO2eq [28], soit 250 Mt CO2eq de moins que ce qui est estimé selon un mode de développement classique [29]. L’initiative en faveur de l’économie verte vise la création d’avantages macroéconomiques en assurant un approvisionnement électrique plus sûr et en améliorant l’efficacité énergétique dans les secteurs du transport, de l’industrie et des bâtiments. Elle situe les engagements éthiopiens dans le cadre de la COP21.

Son INDC [30] détaille les domaines où le pays prévoit de réaliser des économies d’émissions.
Là encore la poursuite de cet objectif collectif impliquera des bénéfices pour l’ensemble des éthiopiens et notamment pour les plus pauvres. En outre, si on accorde quelque crédit aux engagements pris à Paris lors de la COP21, on peut supposer que des ressources financières internationales viendront aider à réaliser les investissements nécessaires, dès avant 2020 et a fortiori ensuite.
On comprend facilement que MCMDO, pourra certainement apporter une contribution utile dans la mise en œuvre des objectifs notamment relatif à l’agriculture et la foresterie.

Dans ce sens la possibilité d’injecter des productions d’électricité provenant de producteurs privés apparaît critique. De telles injections permettraient de diversifier le mix énergétique et d’avoir une plus grande répartition territoriale de la production. Ainsi pourrait être atténuée la dépendance actuelle à l’hydraulicité (ou à son manque, le solaire étant plus important quand la nébulosité et la pluviosité sont plus faibles). La diversité des sources renouvelables atténue la difficulté de gestion de leur caractère intermittent. Ces apports seraient en outre de nature à faciliter l’interconnexion avec les autres réseaux africains.
Jusqu’à présent, l’injection d’électricité par un producteur indépendant dans le réseau de distribution d’électricité n’est pas prévue par la loi éthiopienne et n’est, de fait, pas autorisée actuellement. La mise en place d’un régulateur de l’énergie et en particulier de l’électricité, l’EEA, le rend plus facilement envisageable. L’Union Européenne soutient l’établissement d’accords génériques entre EEU, et des entreprises de production d’énergie solaire de droit éthiopien, tant pour des petits producteurs disséminés dans le pays que pour des productions massives. Ces accords (PPA, Power Production Agreement) auront pour objet de préciser les conditions dans lesquelles une telle injection pourrait se faire. L’objectif est de favoriser la production d’énergie renouvelable notamment solaire, y compris répartie sur le territoire et son raccordement, maintenant ou demain, au réseau électrique, local de distribution d’électricité dans le cas de petites productions. L’avancement et les termes du projet d’accord est à suivre avec attention car il encadrera les possibilités pour les projets promus par MCMDO.

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Quelques pistes à suivre, d’autres à éclaircir, beaucoup à découvrir

Le paysage dessiné permet d’identifier quelques éléments forts et laisse beaucoup d’interrogations :

  • La transition démographique : les perspectives de développement proposées par le pays demandent l’aboutissement de sa transition démographique, sans laquelle les besoins d’investissements dépasseraient les capacités apportées par la croissance économique. Une ONG, MCMDO, qui focalise son activité sur les difficultés des femmes et des enfants peut avoir un rôle crucial dans ce domaine.
  • Les sols, un des premiers héritage du pays, sont trop profondément et trop rapidement dégradés et érodés. Contribuer à faire évoluer les pratiques agricoles et forestières demande que des alternatives intéressantes soient proposées aux populations rurales et paysannes. L’accès à une énergie efficace et souple en fait partie. MCMDO doit pouvoir y contribuer dans son champ d’activité.
  • L’intensification de la production agricole peut, dans certaines conditions, être considérablement accrue par diverses pratiques. L’une d’elle est une irrigation efficace. Certaines installations déjà en fonction avec le programme MCMDO — blueEnergy — Fondation EDF illustrent ce qui peut être fait. blueEnergy aurait tout avantage à trouver en France des partenaires qui opèrent dans ce domaine en Éthiopie.
  • La cuisson domestique absorbe, de façon très inefficace, et avec des conséquences sanitaires négatives, une part considérable de la biomasse collectée dans le pays, au détriment du couvert forestier, mais aussi d’utilisations à venir dans la bio-industrie ou la bio-énergie. La montée en compétence de MCMDO doit lui permettre d’apporter à la fois des solutions humanitaires et une sensibilisation à cette question. La cellule créée auprès du siège, devrait partager des savoirs faire et des services avec d’autres ONG comme c’est le cas dans le projet auprès du camp de réfugié de Gambella.
  • Les populations paysannes, trop souvent déshéritées, sont enclines à quitter la campagne et à aller grossir les villes et augmenter le nombre des demandeurs d’emplois. L’équipement des villages et des bourgs en services nécessitent une énergie de proximité. C’est un facteur crucial pour le maintien des populations dans le tissu rural tout en permettant à beaucoup de développer sa propre activité. Le savoir faire dans la réalisation de mini-réseaux électriques au niveau local, éventuellement raccordables au réseau de distribution national peut devenir un atout dans les interventions de MCMDO.
  • Les populations dans la difficulté sont, et seront demain encore davantage, dans les « condominiums » [31]. Une utilisation efficace de l’énergie avec des vecteurs efficaces et souples (gaz, électricité), feraient gagner un réel confort pour les habitants, réduirait les problèmes de santé liés à l’utilisation de combustibles (bois, charbon de bois, etc.) à l’intérieur des habitations et contribuerait de façon importante à réduire la pression environnementale sur la production de biomasse et les problèmes environnementaux liés. L’intervention de MCMDO se fait-elle aussi dans ce type d’habitat ?
  • Dans une étude récente, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme [32] estime à 25 % l’électricité mondiale bas carbone qui pourrait être fournie par le photovoltaïque solaire. En outre, souligne l’étude, il s’agit « d’un formidable espoir pour ceux qui n’ont pas encore accès à l’électricité à condition de l’envisager dans une perspective décentralisée au plus proche des besoins. » L’Éthiopie, par son histoire, son évolution politique, sa situation géographique, ses ressources, sa population agricole et rurale, l’aide que, dès à présent, l’Union européenne lui apporte, pourrait être un modèle pour développer les formes de production et d’utilisation de l’énergie solaire. Plusieurs pays et acteurs européens semblent avoir intégré cette dimension et investissent dans ce pays [33]. La France et les acteurs français sont-ils au rendez-vous ? La Fondation EDF est-elle suffisante pour relever ce challenge ? Les réalisations qu’elle soutient avec beaucoup de pertinence seront-elles suffisantes pour convaincre de la manière d’apporter des solutions à l’enjeu de la construction bottom-up d’un réseau électrique en commençant par la satisfaction des besoins locaux dans les villages et les campagnes ? Le Groupe EDF ne pourrait-il, en partenariat avec EEPCO, ainsi qu’avec d’autres acteurs industriels européens, contribuer au développement massif de ce type d’équipement ?
  • blueEnergy a tout avantage à rechercher des partenariats en France et en Europe avec des ONGs qui interviennent, ou seraient susceptibles d’intervenir, avec elle dans des domaines complémentaires des siens : eau, agronomie, développement rural, biomasse, etc. La réunion prévue début avril par l’ambassade de France offrira une opportunité dans ce sens.
  • Sans doute bien d’autres questions restent en suspend.

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Comment mobiliser ?

Le constat et les pistes d’action identifiées appellent à aller plus loin. Avoir plus d’informations sur les programmes précis et leur progression peut se faire auprès des protagonistes mentionnées dans cet article :

Bien sûr, il est aussi possible à chacun d’apporter une aide sur de tels programmes via des dons ou du mécénat personnel affectés à ces programmes.
Les enjeux et les potentiels appellent toutefois d’autres approches. Les premières pistes sont :

  • L’identification des acteurs français en Éthiopie, comme l’IAU Ile-de-France [34]
  • La participation à la réunion des ONG françaises travaillant en Éthiopie organisée à Paris au début avril par l’ambassade de France en Éthiopie.
  • La réponse à l’appel à proposition qui devrait s’en suivre.
  • La discussion avec l’agence allemande de coopération qui a obtenu un contrat de la Délégation de l’UE pour promouvoir l’installation et l’utilisation des énergies renouvelables.
  • L’examen des futurs appels à proposition de cette délégation dont les priorités pour les années à venir devraient, en accord avec celle du gouvernement éthiopien, comporter un volet concernant l’énergie.
  • Pourquoi pas aussi, tenter de séduire certaines entreprises française travaillant avec ce pays [35] ou encore de mobiliser la diaspora éthiopienne en France.

N’hésitez pas à apporter des compléments ou rectifications en commentaires de cet article.
Enfin vous pouvez faire connaître ou apporter votre soutien à cette initiative sur le site de blueEnergy.

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[1blueEnergy (bE) est un groupe d’ONG ayant un pied opérationnel pour la réalisation de programmes de développement sur la côte Est du Nicaragua, un pied en Californie et un en France qui rassemblent des moyens pour soutenir les programmes

[2Les ONGs, organisations non gouvernementales sont souvent des associations ou des fondations

[3Conseil des représentants des peuples et Conseil de la fédération

[5La « pire sécheresse depuis 50 ans » en Ethiopie - Le Monde.fr Le 08.12.2015. L’Ethiopie connaît une sécheresse sans précédent en raison du phénomène météorologique El Nino, ravivant le spectre de la famine de 1984. Il s’agit de « la pire sécheresse depuis cinquante ans », a déclaré John Graham, le directeur de Save The Children à Addis Abeba, dans un communiqué publié lundi 7 décembre. Selon l’ONG britannique, environ 5,75 millions d’enfants seront touchés. Parmi eux, environ 400 000 seront en risque de sévère malnutrition en 2016.

[6WRI

[8Le 26 octobre 2013, était inaugurée une ferme éolienne de 120 MW composé de 84 turbines. Situé sur des haut-plateaux, le site d’Ashegoda est balayé par des vents puissants, sauf pendant la saison des pluies. A cette période, les barrages hydrauliques prennent le relais. Éolien et hydraulique semblent donc être très complémentaires dans le mix énergétique de l’Ethiopie. Vergnet, une PME française basée dans le Loiret a remporté l’appel d’offres du projet en mettant en avant sa capacité à faire face aux conditions difficiles. Le financement de ce parc éolien (près de 210 millions d’euros) a été possible grâce au concours de l’Agence française du développement (AFD) et de plusieurs banques françaises.

[9TWh/a : téraWatt.heure par an = milliards de kWh par an, soit encore environ trois fois la production annuelle électrique de la France. Certes le caractère non pilotable de cette production demeure une difficulté, mais il faut souligner que dans un pays tropical et d’altitude comme l’Éthiopie, le besoin de stockage pour couvrir les besoins de consommation sont essentiellement circadiens et non inter-saisonniers.

[10AIE : Agence internationale de l’énergie

[111 tonne d’équivalent pétrole (tep) = 11 628 kWh = 42 GJ. La même année les consommations en France étaient respectivement 7 fois supérieures pour l’énergie avec 3,84 tep/hab et 110 fois supérieures pour l’électricité avec 7382 kWh/hab

[12Source : Banque mondiale

[13RNB : revenu national brut

[14Méthode Atlas de la Banque mondiale. Par comparaison la même année 2014, le RNB/hab des français était 78 supérieur avec 42 950 US$

[15Par comparaison, la France la même année émettait 5,2 tCO2/a.hab, l’Allemagne 8,9, la Chine 6,7 et les Etats-Unis 17

[16blueEnergy, bE

[17VSI : volontaire de service international. Documentation sur le site du Ministère des Affaires étrangères

[18GOAL, ONG irlandaise travaillant en faveur des plus pauvres et des plus vulnérables dans le monde et en particulier ceux touchés par les crises humanitaires dans leurs droits à la vie, incluant notamment un abris, la nourriture, l’eau et l’assainissement, les soins et l’éducation.

[19La GIZ, autrefois dénommée GTZ est une ONG organe de coopération et de développement allemand

[20Ethiopian electrical power compagnie, depuis 2013 partagée en deux : côté production transport et côté distribution

[22MOU : Memorandum of Understanding, accord d’intention de partenariat

[23Growth and Transformation Plan, GTP

[24La version amharique du document est publiée mais n’a pas encore de traduction officielle en anglais

[25Mtep : million de tonnes d’équivalent pétrole. Source : AIE

[26Woody Biomass Inventory and Strategic Planning Project, 2004

[27Economie verte et résilience aux changements climatiques, CRGE

[28Mt CO2eq : million de tonnes d’équivalent CO2 selon les équivalences données par le GIEC

[29Rappelons les actuelles émissions du seul CO2 de quelques autres pays mentionnées dans la note 15. L’Éthiopie est déjà l’un des pays du monde les moins émetteurs de GES. Des émissions limitées à moins de 1,5 tCO2eq/hab malgré les besoins de développement de ce pays le maintiendrait parmi les plus performants.

[30Pour la préparation de la COP 21, chaque pays a communiqué les intentions de contributions à la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur lesquelles il s’engage, son Intended Nationally Determined Contribution (INDC). L’Ethiopian INDC explicite les 250 Mt CO2eq de réduction par rapport à une évolution tendancielle intégrant le développement du pays.

[31Les « condominiums » sont les équivalents de programmes de HLM

[35Castel, Vergnet, Alstom, Aéroport de Paris, SISTRA, Vinci, etc.

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